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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Par Charles BACCOUCHE

Objet cultuel Tronc à aumônes Tronc pour la tsedaqqah, צדקה

La Tsédaka est pratiquée dans le monde juif avec plus ou moins de bonheur, mais elle est, que l’on s’en éloigne ou qu’on l’exerce assidument, elle est connue de tous  et personne ne peut sérieusement prétendre qu’il n’en a pas entendu parlée.

Il pourrait sembler à des esprits simples ou simplement imprégnés de philosophie christiano-latine, qu’il s’agit de charité, souvent associée, d’ailleurs à la notion de charité chrétienne, on sait que les religions du Christ, se fondent sur la bonté et l’amour. Que l’Histoire n’en ait pas retenu grand chose est une autre ….histoire

Cependant dans le judaïsme, il y a aussi de cela mais pas que cela: On sait que nous ne devons pas laisser les pauvres, la veuve et l’orphelin dans le dénuement, qu’il est indigne de les abandonner à leur noire misère alors que nous nous gavons sans vergogne dans nos bonheurs matériels, cherchant sans fin, à les accroitre, même au dépens d’autrui. Il suffirait d’accorder aux miséreux quelques oboles de temps à autre pour assurer le salut de nos âmes si précieuses. Au fait en quoi consiste le salut de l’âme ? Bien malin qui peut aborder cette question s’en s’embourber dans des explications oiseuses.

Mais revenons au sujet principal: Il serait trop facile de se satisfaire du don aléatoire de quelques pièces lâchées à quelques gueux et ribaudes, pour épuiser le sens et la portée de la Tsédaka.

 

Les juifs puisent le secret de survie dans ce Livre discuté et disputé à Israël par les Nations soucieuses de s’accaparer son identité.

Pourtant les vicissitudes de l’histoire sanglante des hommes n’ont pas réussi l’outrage suprême, qui visait à séparer Jacob de son héritage.

 

Le plus grand des prophètes, enseigna les pages écrites là-haut à ce peuple qui campe seulcpeuple « ségoula », (ainsi chacun pourra traduire selon sa sensibilité), la Thora, mal traduite par Loi. On s’attendrait à ce que lTsédaka devrait surgir au cœur du Livre sans égal. 

Hé bien non, pas une seule fois ce mot n’apparait au fil des versets de la Thora.

Nous voilà  encore, dans l’écheveau inextricable de la pensée juive. Certes, on trouve des expressions censées décrire cette vocation : « Ouvre, ta main » (Deutéronome 15,11), mais de Tsédaka, point, pourtant elle est sœur du Tsedek.

Nous allons trop vite, revenons à l’essentiel : La Justice  est l’étoile lointaine qui est la vocation juive «צדק צדק תירדף  Tsedek tsedek tirdof» enseigne la bible.

Le Monde en effet, disent nos anciens, n’aurait pas pu émerger, ni l’homme naitre au sixième jour  si la Justice seule s’était penchée sur leurs naissance. 

La Justice Isaac c’est (Gvoura) le patriarche de la Rigueur, de la Puissance, de la fermeture, de la Justice.

La générosité c’est Abraham (Hessed), le patriarche de la bienveillance, de l’ouverture, de la bonté.

Pour que le monde tienne, il fallait que la Gvoura la pure Justice soit « ligotée » pour permettre  au Hessed  de s’insérer  dans le processus de la Création. Isaac a été ligoté par son père et ne fut pas sacrifié, car le monde a besoin de Justice pour croitre, comme le champ a besoin d’eau pour fleurir. Voici une lecture midrachique de la « Aquedat Isaac » עקדת יצחק :

Un monde fondé sur la générosité absolue se détruirait par trop de licence, 

Un Monde fondé sur la Justice absolue ne subsisterait pas un seul  instant.

 

Le cas de Job est éclairant. Il réclame Justice, mais que réclame t – il au juste ? La fin des maux qui l’accablent certainement, mais on comprend aussi qu’il va au-delà de cette demande. 

Il ne renie pas Dieu, alors qu’on lui annonce sa ruine Job reste intègre. « En tout cela, Job ne pécha point et n'attribua rien d'injuste à Dieu »  

Job a été entendu, enfin, il sait qu’il a un Partenaire et que « son œil l’a vu »  qu’a-t-il vu ?

Il a vu la voix comme les hébreux au mont Sinaï ont «  vu les voix » 

Job a vu la parole déferlante de l’invisible présence se précipiter vers lui : Il en a été consolé. 

Il convient de lire entre les lignes que Job sait que derrière la rigueur  de la Justice se profile la bonté divine et la Tsédaka est sont ombre portée.

Il faut une Justice imprégnée de sympathie pour l’Homme si grand et si petit à la foispour que «peut être », dit André Neher, ce monde tienne. 

Voyons de plus prés : LTsedeq  צדק plus un hé s’écrit צדקה Tsédaka. Le Hé ajouté en fin de mot, est une lettre légère, aérienne, qui introduit dans la mâle rudesse des choses, une note féminine,  tout comme le Ish viril et impétueux trouva une compagne  adoucissant sa force brute dans Isha la femme, la compagne.

Ensemble, ils inaugurent le couple, fondateur de la Cité humaine (Voir les travaux d’Eliane Amado Levy Valensi sur la nécessité du couple du dialogue entre les contraires).

On comprend dès lors, que la Tsédaka est la Justice à hauteur d’homme qui, en la pratiquant, devient sur la Terre, le partenaire justifié du Maître du Monde

La bible regorge de citations qui proposent la citation "Soutiens-le, fut-il étranger et nouveau venu, et qu’il vive avec toi" "Que ton frère vive avec toi" (Lévitique 25,35 - 25,36)

 

La tsédakest une obligation, pas une faveur, pas un gage du salut, ou une promesse d’éternité. Elle s’s’impose à tout juif moyen, chacun de nous doit donner sans condition de retour, une part de ses revenus aux miséreux, les abandonnés a bord du chemin,, à la veuve, à l’orphelin, en un mot  à Israël adalim ou Le pauvre de notre peuple ne doit pas rester dans le dénuement, il doit pouvoir se couvrir pour ne pas être nu et  la proie des intempéries, il recevra sa part de pain pour nourrir son corps et réchauffer son âme. 

Dans la parasha Vayétsé (Berechit), Jacob le patriarche de la Vérité, sur le chemin de l’Exil vers Laban, s’exclame. « Si Hachem me donne de quoi me couvrir, du pain se quoi me nourrir, et qu’il me ramène au pays de mes pères, alors il sera mon Dieu » 

Il faut lire avec Rashi le commentateur idéal, que Dieu lui a fait ses trois promesses et que Jacob avec une foi parfaite, comprend qu’on ne peut honorer l’Eternel lorsque l’on a faim et que l’on a froid, que  

D’admettre les la pauvreté dans la cité juive est une injure faite la face de du créateur. Il sera ramené alors au pays de ses pères sain et sauf, c'est-à-dire sans avoir été atteint par l’idolâtrie des peuples étrangers, parce que l’on ne rentre pas d’idoles en Israël.

 

Notre rejet de l’idolâtrie et nos Téchouva, notre prétention à faire le Bien par la tsédaqa ne nous épargne pas de retomber dans les pièges tendus par la banalité des jours et des épreuves qui nous assaillent, nous récusons  en silence, nos meilleures intentions.

Cependant, les proverbes nous rappelle que celui qui donne doit oublier et celui qui reçoit doit se souvenir, pour qu’à son tour, il soutienne plus pauvre que lui.

 

Le Lévitique édicte que le créancier ne doit pas traiter son débiteur avec dureté, il lui laissera des délais. Le gage pris pas le créancier devra être restitué au débiteur avant la tombée du jour car : «  Il ne pourrait plus se couvrir la nuit »  

La Tsédaka rejoint la juste justice 

 

Le Miché Torah de Maïmonide donne une grande place à la Tsédaka, il établit une hiérarchie dans ses modes d’exécution qui, au degré le plus élevé, est de donner sans conditions. Qui fait un don doit rester dans l’anonymat, sinon son geste n’aurait pas de valeur.

Heureux celui qui se livre  à la Tsédaka car il est dit que c’est comme s’il avait accompli toutes les mitsvot et qu’il est parvenu au niveau de Moshé Rabbinou lui-même.

Nos sages excipent  de l’enseignement de la Thora des principes qui engagent l’Homme sur des voies singulières mais qui le mènent vers des énergies insoupçonnées et  au-delà des cieux incandescents.

Trois mitsvot déterminent ce chemin escarpé mais accessible.

La Téchouva, La Tsédaqa, la Téfila sont en affinité avec trois comportements de l’Homme nécessaires à son perfectionnement moral :

La Téchouva correspond au comportement de l’Homme avec lui-même : Adam lé Atsmo.

La Tsédaka correspond au comportement de l’Homme avec autrui : Adam lé Havéro. 

- La Téfila correspond au comportement de l’Homme avec son Dieu : Adam La Maqom.

 

Par ce geste gratuit et anonyme, il assume la double mission de propager le bien de sa collectivité et de promouvoir son élévation vers la Hassidout le troisième niveau de sainteté, car tel est le Hassid :   

Il répand le Hessed, soit la générosité et la bonté au sein de ses frères et par son expansion, en fait bénéficier l’Humanité toute entière.

 

Le juif soutenant et aidant son prochain, rappelle que l’âme qui nous habite est un don gracieux du Créateur du Ciel et de la Terre et que par la Tsédaqa, le juif fait connaître au Monde le Nom du Saint qui siège dans les Hauteurs et qui protège son peuple 

 

Voyez comme est grande la Tsédaka qui rapproche le Tout Puissant de son peuple et qui dévoile aux Nations, les lumières éternelles dont jouissent les saints, qui éclairent les poètesqui inspirent les prophètes et qui sanctifient les Simples (Tamim).

 

Charles Baccouche

 

 

 
 

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