(37) TROIS PORTS : ALGER, ORAN, BÔNE ETAIENT PRIS, ET APRES?
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Par Didier NEBOT
Louis Auguste Victor de Ghaisne Comte de Bourmont
Le général de Bourmont, le chef du corps expéditionnaire, se rendit vite compte que, pour les Français, après une victoire militaire aisée en 1830, tout allait devenir beaucoup plus difficile. Que faire de ce pays ? Les Arabes, s’ils se réjouissaient d’être débarrassés des Turcs, ne faisaient pas confiance aux vainqueurs.
Trois ports, Alger, Oran, Bône, étaient pris, mais le reste du pays formait un territoire hostile, sauvage et inconnu. Pas question de négocier avec l’ancienne administration turque.
Comment s’octroyer les bonnes grâces des indigènes et discuter avec des interlocuteurs patentés ?
(1) L'Univers Israélite "L'Algérie" (extrait du 6/12/1845)
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L'histoire de L’Univers Israélite est peu connue et peu d’études lui ont été consacrée.

Cette feuille mensuelle puis hebdomadaire, destinée à la communauté juive de France, fut fondée en 1844 par Simon Bloch et parut jusqu’au début de l’occupation allemande, en 1940.
Proche du Consistoire, elle était une tribune privilégiée du Grand Rabbin de France, défendant comme son titre l’indiquait «les principes conservateurs du judaïsme».
’L’attention publique est de plus en plus dirigée sur les Israélites de l’Afrique, et la presse commence à reconnaitre vivement tous les devoirs que la France a à remplir envers ses fidèles alliés, tous les services qu’elle peut attendre de leur patriotisme et de leur intelligence.
HISTOIRE DES JUIFS D'ALGÉRIE
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Alger, au début du XXe siècle
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Par Simon DARMON
Une porte du Palais du Dey à Alger, Algérie.
On se tromperait si l’on pensait ne trouver en arrivant à Alger que des Français ou des Arabes. La population coloniale se compose d’éléments infiniment plus divers et moins connus.
D’abord les Maures, anciens bourgeois de la vieille Al Djazaïr, gens paisibles et indolents confinés au fond de quelque boutique d’objets indigènes ou derrière le comptoir de quelque bureau de tabac.
Puis les Mzabites, véritables Auvergnats de l’Afrique, qui quittent les palmiers de leur oasis lointaine pour venir à force de labeur, gagner un mince pécule parmi les foules remuantes des cités. Ils sont pour la plupart, bouchers, épiciers et gardent jalousement le monopole des transports par âne.
La communauté juive algérienne sous les Ottomans,
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Par Yossef CHARVIT
La Sublime Porte, durant la période ottomane.
L'Algérie était une entité politique dirigée par un dey directement soumis à l'autorité de la Sublime Porte.
L'Algérie était divisée en quatre provinces administratives ou beylicats. En fait, l'hégémonie ottomane était relativement fictive : le dey d'Alger détenait une souveraineté incontestée sur toutes les régions d'Algérie.
Halakha (la tradition juive) et Minhag (les coutumes) en Algérie
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Par Simon Darmon
Pochette (recto) pour le Talit et les téphilines de la Bar Mitzvah en 1925 ,du papa de notre Ami Jacques NakacheEn 1391, sur les 300.000 Juifs expulsés d'Espagne, quelque 50 à 60.000 sont arrivés en Algérie, dont 30.000 de Barcelone et de Catalogne.
Ils s'installèrent de préférence dans les villes côtières car ils estimaient qu'en cas de nouvel ostracisme, ce serait plus facile pour eux d'échapper par la mer. Il y eu trois sortes d'expulsés d'Espagne :
a. L'immense majorité des Juifs sont venus trouver un havre de paix, il fallait les encadrer, les diriger, les aider.
b. Les anoussim ou marranes convertis de force qui ont continué à pratiquer leur judaïsme en secret : on devait donc leur trouver une solution halakhique de retour, de réintégration au sein du kahal — la communauté.
(33) Mars 1543 : massacre des Juifs de Tlemcen
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Par Didier NEBOT

Ce matindu 6 mars 1543 où la ville fut incendiée, le canon tonna, le peuple affolé courut en tous sens. Du quartier éloigné des lépreux, on entendit les cris annonçant que les Espagnols attaquaient.
Après avoir pris Oran, les chrétiens s’étaient abattus sur la région. Il s’agissait, en contrôlant la majorité des ports côtiers, d’empêcher les rapines et les exactions des corsaires barbaresques, dont l’activité s’était accrue au fil du temps. Et puis, posséder des comptoirs en terre africaine permettrait aux Espagnols d’acquérir à bon compte des produits qu’ils revendraient fort cher en Europe. Le roi de Tlemcen était tombé, trahi par son conseiller Manzor, et ce dernier avait livré la ville à ses alliés, offrant en pâture tous les juifs de la ville.
(34) El Djezira, l’An 1516 de l’Hégire (596)
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Par Didier NEBOT
Les frères corsaires Barberousse - Prise d'Alger (1516) « Les bateaux accostaient, les corsaires allaient parader en conquérants au son des trompettes et des tam-tams. Yazid, Miloud et Daoud descendaient en courant vers les quais. C’était toujours avec une joie mêlée de fierté que les trois jeunes turcs admiraient ces silhouettes puissantes aux peaux tannées et aux regards dominateurs défilant dans le port d’El Djezira. Encore quelques foulées dans les ruelles tortueuses de la casbah jusqu’à la porte de la pêcherie et, là, leur apparaîtraient les imposants voiliers, les coffres remplis de trésors. Daoud courait à perdre haleine. Il n’aimait que les navires, le scintillement du soleil sur la mer, et ces hommes qu’il imaginait indestructibles. Yazid pressait ses camarades pour être en bonne place sur la jetée, quand les prisonniers sortiraient des cales, les femmes surtout !
Les accords d'Évian : 18 mars 1962
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1962- 2024 : il y a 62 ans, ces accords sont conclus en Haute-Savoie, à Evian-les-Bains par les représentants du gouvernement français et ceux du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'ALgérie.
Ils sont signés :
- Par Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie pour la France, d’une part, et
- Krim Belkacem, vice-président du GPRA d’autre part.
Ces accords contenus dans un document de 93 pages annoncent le cessez-le-feu pour le lendemain : 19/03/1962.
60 ans après les accords d'Evian : regards croisés sur une mémoire plurielle
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Il y a soixante ans étaient signés les Accords d’Évian qui ont mis fin à la guerre entre la France et l’Algérie et enclenché le processus d’indépendance de l’Algérie après 132 ans de colonisation.

Cet ouvrage broché de 192 pages et de grand format, sera publié le 17 mars 2022 chez l'éditeur ERICK BONNIER.
La contribution de Didier Nebot est de 20 pages.
Les autres témoignages ne concernent pas notre communauté. Il est prévu un grand colloque international les 19 et 20 mars en Suisse auquel je participe.
En rassemblant les récits d’une variété porteurs de mémoire cet ouvrage se veut une contribution à la construction d’une nouvelle relation autour d’un récit pluriel et apaisé. Didier Nebot explique dans son récit la mémoire juive des juifs d'Algérie
(30) AUX PORTES DU DESERT (1495)
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Par Didier NEBOT

Quelques semaines plus tard l'occasion se présenta et il trouva une petite place dans un convoi qui partait pour Tlemcen.
Sur la route, un soir ils se firent attaquer par une poignée d'hommes armés jusqu'aux dents. David crut que sa dernière heure était arrivée.
La plupart des hommes du convoi furent tués, les brigands l'épargnerent pour le vendre comme esclave. La troupe suivit l'oued Chélif qui servait de route à travers le pays.
(31) LAGHOUAT 1495
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Par Didier NEBOT
Effectivement tout se passa comme l’avait imaginé David et deux jours plus tard, libre et heureux, il se retrouvait à Laghouat au milieu des siens.
Entouré d’une ribambelle d’enfants excités, il se retrouva à la synagogue, une des rares constructions solides de la région. Il fut présenté avec cérémonie à toute la communauté. Qu'il soit venu du Nord, de cette Espagne Assassine, fascinait ces gens fixés dans ces lieux depuis des temps immémoriaux.
Haftara TSAV
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Jérémie 7:21-28; Jérémie 9:22-23 - Lecture 19 mars 2022 / 16 Adar II 5782:
Par Caroline Elishéva REBOUH
Etant donné que parasha tsav tombe souvent sur l’une des quatre shabbatot spéciales entre Pourim et Pessah, on n’a que peu souvent l’occasion de lire le texte de cette haftara qui se trouve dans la prophétie de Jérémie (chapitre 7, et le tout début du chapitre 8).
A vrai dire, la nature humaine n’apprécie pas toujours d’être réprimandée et d‘entendre de durs reproches bien qu’ils soient mérités.



